Villa Chucky

Villa Chucky

Pays:   FRANCE

Type:  Habitation

C’est par une journée d’octobre, après une entrée acrobatique qui s’est soldée par l’escalade d’un portail pointu de 3 mètres de haut, que l’on pénètre dans le grand jardin de cette villa, à l’abandon depuis une bonne décennie déjà.

En se frayant un chemin au travers des ronces et des orties, la façade de la maison se dessine peu-à-peu, malgré la pénombre de la cour. Imposante, elle se dresse sur 3 étages et se caractérise notamment par une belle architecture en brique.

Rien que dans le jardin, on retrouve déjà beaucoup d’objets éparpillés à droite à gauche, rappelant l’antique occupation de la propriété : des tables et des chaises, des plantes, clapiers, statues, barbecue, même un 4X4 Daewoo parfaitement garé face à l’entrée. Envahi par la végétation, un arbre a même poussé à travers son capot et son coffre, dépeignant ainsi bien le nombre d’années écoulées depuis son abandon et celui de la villa.

L’entrée même dans cette dernière se fait tout bonnement par sa porte d’entrée, restée ouverte.
On monte trois petites marches, on traverse un perron décoré de 2 statues de lion et on pénètre à l’intérieur… Là, on découvre de belles et grandes pièces parfaitement meublées mais malheureusement plongées dans le noir, et en partie retournées.

Des tapisseries, des tableaux, des sièges voltaire, des animaux empaillés : rien que dans le salon, le mobilier ancien témoigne d’une ancienne famille visiblement assez aisée. La cuisine quant à elle est d’un intérêt tout particulier car c’est une forêt de végétation qui y a élu domicile, créant un spectacle et une atmosphère très intéressants. L’expression « la nature reprend ses droits » prend ici tout son sens !

A l’étage enfin, les 4 ou 5 chambres sont envahies d’affaires en tous genre : des vêtements, des documents, jouets, livres et bijoux. L’état général est, de plus, assez déplorable : les murs s’effritent, les sols pourrissent, les plafonds s’effondrent, attaqués par les courants d’air et l’humidité.

Mais ce qui nous frappe surtout en nous promenant dans les couloirs et nombreuses pièces de la maison, c’est la quantité impressionnante de poupées que l’on découvre… De la petite à la grande, de celle en tissu à celle en porcelaine, de la souriante à la menaçante, elles semblent être aujourd’hui devenues les seules gardiennes de cette mystérieuse villa, et les derniers témoins en date du drame qui s’y est déroulé…

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