« Laissons entrer le soleil, la Terre vous dit…hello ! »

Bienvenue au paradis du chocolat, dans l’antre de Willy Wonka et le royaume des Lumpa Lumpa, une ancienne chocolaterie, abandonnée en Allemagne depuis le début des années 90 !

Elle avait été construite en pleine forêt noire au début des années 20, à l’emplacement d’un ancien moulin. Histoire de la faire fonctionner de manière autosuffisante : centrale hydroélectrique au sous-sol, manufacture aux niveaux supérieurs. Avant de ne produire qu’exclusivement du chocolat, elle confectionnait tout un tas de produits naturels : pâtes et gelées de fruits, beurre de cacahuète, pain d’épice, soupes et saucissons végétaux, yaourts, boissons, sucres, farines, et préparations à base de cacao, bien sûr.

Elle se lança dans la grande aventure du chocolat à partir des années 50, inondant toute l’Allemagne de tablettes, pâtes à tartiner, bonbons et biscuits en chocolat. Jusqu’à 90 personnes travaillaient sur ses lignes de production, qui connurent leur pic d’activité dans les années 60.

Elle ferma définitivement ses portes au début des années 90, une remise aux normes des installations ayant été jugée trop coûteuse pour poursuivre son activité.

Un demi-siècle plus tard, bien qu’elle soit difficile à discerner dans cette dense végétation, elle est toujours debout ! Sa façade, privée de toit, se montre discrètement, perdue entre ces deux vallées où coule toujours la rivière qui la faisait autrefois fonctionner. De vieux véhicules bouffent la terre : un Transporter qui devait autrefois faire office de camionnette de livraison (on l’aperçoit sur les photos d’époque), et des Opel Kapitän, peut être utilisées par les cadres et les techniciens de l’usine.

Au rez-de chaussée, les nombreuses machines servaient à torréfier et broyer les fèves de cacao, avant la préparation des précieuses mixtures. Elles n’ont pas bougé, figées dans le temps, la rouille et l’humidité. De gros appareils comme on en verrait dans les films de Chaplin !

Au premier étage, on conditionnait le chocolat sous différentes formes, et des centaines de moules et de cartons d’emballages juchent aujourd’hui les sols et les étagères.

L’endroit est vraiment bien conservé malgré ses 50 ans d’abandon, mais s’effrite et s’effondre petit à petit sur lui-même. Une usine d’une autre époque, qui devait autrefois être un temple des bonnes odeurs. On se mettrait presque à avoir faim en parcourant ses longs couloirs !