Villa Sombrero

Villa Sombrero

Pays:   ITALIE

Type:   Habitation

Les lieux abandonnés en Italie ont ça d’incroyable qu’ils peuvent être situés dans des zones de forte affluence, à la vue de tout le monde, et être pourtant dans un état remarquable, préservés des dégradations et des pillages. 
Cette immense villa est un de ceux-là : elle est coincée entre un garage et un supermarché, au milieu d’une zone industrielle de campagne, mais semble pourtant coupée du monde, indifférente aux yeux des passants et à la malveillance de certains. Tant mieux pour nous !

Quelques pas dans sa cour, face à elle, suffisent dès le premier abord à mesurer toute sa grandeur et son charme : briques, pierres, et céramiques (voir aussi: L’Oreille Cassée) dressent ainsi les façades et l’élèvent très haut au-dessus de nos têtes : le ton est donné ! Passé la porte d’entrée, on découvre des pièces gigantesques, à la hauteur sous plafond vertigineuse, et richement meublées.

Le rez-de-chaussée, qui est plongé dans l’obscurité, regroupe salle à manger, cuisine, bureau et salon, tandis que le premier étage est dominé par des chambres, des salles d’eau, et surtout par un grand salon d’apparat.

On jurerait, en s’aventurant dans ce-dernier, pénétrer dans une salle de musée : des moulures courent tout le long des murs, où sont imbriqués des tapisseries, des gravures et divers motifs en faïence (voir aussi : L’Oreille Cassée), et plusieurs meubles cossus occupent ce bel espace.

Il faut dire que, par le passé, cette maison servait régulièrement de lieu à de grandes et chiques réceptions, organisées par son propriétaire, un médecin renommé (et fortuné) de la province de Modène, lui-même à l’origine de sa construction, au début des années 1900.

Elle a été abandonnée dans les années 1970, telle quelle, encore pleine de meubles, et chargée de souvenirs.

Même si, en photos, elle a l’air aujourd’hui bien silencieuse, la grêle s’est en réalité invitée à la fête tout au long de notre visite : bourrasques de vent, portes qui claquent, bruits graves et obscurité ont ainsi rythmé notre progression dans ce dédale de vieilles pièces et de couloirs.

L’ambiance parfaite pour une Urbex !

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