Certains font tout pour sortir de ce genre d’endroits, nous on a tout fait pour y rentrer !
Je fais évidemment allusion ici à une prison, et pas une prison quelconque: une ancienne maison d’arrêt, abandonnée en plein cœur d’une ville de Seine-et-Marne !

Bâtie à la fin du second Empire dans un style tout en meulière propre à l’architecture de la région, elle accueillait des détenus placés en détention provisoire ou condamnés à purger des peines courtes, pour une capacité maximale d’une centaine de places.

Comme c’est le cas pour beaucoup d’établissements dans son genre, elle a été désaffectée au profit d’un grand centre pénitentiaire, construit plus loin dans la campagne, et isolé des villes. Son dernier détenu a été transféré au printemps 2004, date à laquelle ses dernières lumières se sont définitivement éteintes.

En pénétrant à l’intérieur presque 10 ans plus tard, ce sont des dizaines de cellules vides et dépourvues de vie qui s’alignent, côte-à-côte, dans un silence de tableau. Les murs tombent en lambeaux, les portes sont rouillées, et diverses affaires des feus résidents sont éparpillés de tout côté

Agencé tout à la verticale, les étages, niveaux et couloirs s’empilent les uns sur les autres, aérés par des filets de sécurité, et créent une hauteur sous plafond ahurissante quand on se trouve au rez-de-chaussée.

Ce qui est cependant particulièrement frappant, c’est qu’il ne semble y avoir aucune dégradation VOLONTAIRE du lieu: pas de tags ou de casse, les cellules semblent avoir été simplement vidées, du jour au lendemain !

Visiter un endroit dans ce genre-là, chargé d’une histoire si particulière est vraiment intéressant et unique, mais nous fait apprécier d’autant plus la liberté que l’on a en tant que simples visiteurs. On était en définitive content de retrouver le grand air, la lumière et le contact humain une fois ses lourdes portes passées !