Château Fredj

Château Fredj

Pays:   FRANCE

Type:  Habitation

Plus y a de château, plus y a de trous, mais plus y a de trous, moins y a de château donc plus y a de château moins y a de château.

Rien de mieux qu’une bonne formule à la con pour débuter le récit de la visite de cette semaine ! Elle me paraissait cela dit plutôt bien adaptée pour décrire ce château, perforé de partout, aux façades tombant en lambeaux, au toit arraché, et aux étages faisant copain-copain avec le rez-de-chaussée .

Construit au XVIIIe siècle et plutôt en bonne forme jusqu’au début des années cinquante, il a été successivement abandonné, racheté, cambriolé, ravagé par la tempête de 2002 puis abandonné à nouveau : pas mal de bonnes raisons d’être mal en point donc ! C’est dommage, car avec ses façades drapées de briques, ses deux grandes dépendances accolées au corps central, et sa cour intérieure clôturée par un haut portail de fer, il est (ou devait être) superbe ! 

Ce n’est pas vraiment la joie à l’intérieur non plus : les nombreuses salles de réception, autrefois spacieuses sont dans un état lamentable, noyées dans un capharnaüm de meubles en miettes, de pans de murs et de morceaux de plafonds écroulés. Seuls quelques fauteuils, miroirs, tapisseries et moulures qui ressortent des décombres rappellent le caractère autrefois chic du lieu. Ah non c’est vrai il y a aussi une dépouille de cerf sous l’escalier, le seul miraculé !

Lieu de réception pendant plus de vingt ans, il a été désaffecté il y a quinze ans, faute de moyens pour financer sa coûteuse remise aux normes.  Le sous-sol, où bar, salons et salles à manger ont été aménagés porte encore la trace de ces années folles, et ceci sans mentionner les nombreux véhicules éparpillés aux quatre coins du jardin, une Alfa 75, un Talbot-Matra Rancho, une deuche et des combis PSA (anachronisme, je sais), défoncés pour la plupart.

En définitive c’était une visite assez insolite, pour un château à l’histoire touchante, avec son lot de surprises, ses curiosités, ses richesses, et ses trous, ses petits trous, encore ses petits trous…*

* Arts et Métiers direct par Levallois

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